Les pots

Les pots sont posés sur un socle.
Ce socle, grâce à ses roulettes et son axe central qui lui permettent de tourner sur lui-même, est avant tout l’outil de fabrication : un tour.

La fabrication est mixte; poterie en colombins (la forme est créée par la superposition de boudins de terre), et tournage sous l’action d’une poussée du pied sur le socle, pour le lissage de la forme. Au fur et à mesure que le pot se construit et s’élève, son poids devient tel que sa mise en rotation devient impossible. C’est pourquoi la partie basse est bien lisse, pour graduellement devenir structurée, les traces de tournage deviennent de plus en plus visibles. A hauteur de l’encolure, il n’est plus possible de mettre le socle en rotation et il est terminé par modelage.

Cette série est issue d’une recherche d’inscription d’un geste, d’une énergie dans la matière.

La partie basse est parfois moulée, ce qui confère à la pièce une zone neutre, vierge de trace.

 

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Dimension 1.70 x 0.90
Argile et socle béton sur roulette
2007

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Série : Les grilles (auto-portrait)

 

Il s’agit d’une grille ou plutôt d’un panneau noir perforé de milliers de trous. Chaque trou, réalisé à la perceuse, perfore le support et en laisse passer la lumière. D’un geste répétitif telle une chaîne d’opération continuelle disparaît trou à trou le panneau pour devenir une maille légère. Mise à la lumière avec un peu de recul, se révèle une image.

Le trou reprenant le point sérigraphique utilisé dans la reprographie industrielle (presse, affiche), n’est pas ici le fruit d’un process industriel utilisé pour la diffusion de masse. Il est la répétition besogneuse d’une action et devient au final le pouvoir du « faire ». C’est le détournement de la technique industrielle, représentant le conditionnement, la normalisation de l’espace social et urbain, à une dimension expressive. Ce geste là, celui de l’ouvrier à la chaîne, celui qui me réduit devient ici la possibilité d’expression.

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Auto-portrait – 2006 – Dimension 1.75 x 2.70 Panneau médium perforé

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Empreintes de gestes

2 portions d’empreintes de colle de carrelage étalée à la spatule sur une surface courbe. Ces empreintes sont moulées, tirées en résine et montée sur structure circulaire en bois et acier avec un trépied support.

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2 x 6 empreintes de gestes sur piétement- Dimension 1.80 x 0.92 x 2.50m – 2011

L’assemblage de tirage des empreintes moulées transforme par la répétition le geste aléatoire d’étalage de colle en une organisation géométrique de type caléidoscopique. Les lignes forment des motifs qui par le multiple se répètent de façon circulaire créant un jeu optique entêtant. Le geste est magnifié, n’étant que portion au départ, il devient ordre circulaire fini.

L’ensemble forme une portion de sphère, forme particulière puisque qu’elle définit une position spécifique – son centre comme lieu de regard. Cette forme conditionne spatialement le spectateur en soumettant un point de regard, elle instrumentalise renforçant de surcroît ce jeu optique entêtant.

Balise

Une hélice tourne sous l’action du vent et met en rotation sur un axe vertical un plan intérieur avec DSCF6693face blanche et rouge. Une tôle perforée carène l’ensemble, les diamètres de perforations varient pour former une image qui apparait suivant la position du plan par contraste. L’orientation des pales de l’hélice se modifie en fonction de la vitesse de rotation sous l’action d’une force centrifuge (principe de l’hélice de Darrieux – vitesse constante).DSCF6669Lien

Cette sculpture évoque les cardinales de navigation, sauf qu’ici la lumière est métaphorique : l’image fait apparaître le visage d’un homme tenant de très près une ampoule qu’il souligne par son regard.

La balise (posée sur son socle de transport) – 2014 – Matériaux : métal   – Dimension 3.24 x 0.93 x 0.93mDARRIEUX 1DARRIEUX 2Détail élice

La collection 108 (la chaise)

DSCF5664C’est une chaise réalisée spécifiquement pour le projet « Collection 108« .

Elle est très haute mais confortable (inclinaison de l’assise et du dossier identique à un fauteuil de salon).

Elle permet de placer la personne très haute en position dominante. DSCF5477

 

 

Plan chaise

 

 

Chaise – 2014 – Métal – Dimension 2.30 x 0.71 x 0.97m

L’atelier

Il s’agit d’une structure métallique qui porte des plaques de verre ayant reçu une impression numérique (une photo d’un atelier). Dans un tirage photographique sur papier, le contraste s’opère ente les zones sombres impressionnées en noir et les zones claires, non impressionnées par la lumière, où le papier resté vierge traduit par sa blancheur la luminosité.

S’agissant ici d’un vitrage, les zones claires ne laissent non pas voir le papier, mais le verre, et par transparence l’espace au-delà. La structure métallique et le type de montage des plaques de verre (montage par crochet et à recouvrement comme des ardoise, des  panneaux de bardage) affirment une frontalité au spectateur telle une façade d’une construction, d’un atelier.

La transparence du vitrage permet le prolongement du regard au-delà, à l’espace derrière, telle l’observation à travers une fenêtre. Le reflet des vitres vient troubler la perception en reflétant l’espace du spectateur, l’environnement d’où il observe.

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L’atelier- 2007 – Matériaux : verre et métal   – Dimension 2.43 x 3.05 x 0.60m

L’atelier est pensé comme un endroit où s’invente et se fabrique les choses. Le lieu à partir duquel le monde se transforme au fur et à mesure que l’imagination et la création opère. Il est proposé ici comme une image ou construction mentale à partir duquel le mode se projette.